Le dépistage en France


Afin d’améliorer le recours au dépistage organisé (à ce jour de 35 %) du cancer colorectal et atteindre la cible d’un taux de dépistage de 45 % recommandé au niveau européen, le circuit de remise du kit de dépistage a été étendu aux pharmaciens d’officine (ameli.fr) alors que seuls les médecins pouvaient le distribuer auparavant.



Le dépistage du cancer colorectal représente un fort enjeu de santé publique. Le programme national de dépistage organisé du cancer colorectal, prévoit la réalisation d’un test de recherche de sang occulte* dans les selles tous les 2 ans à partir de 50 ans et jusqu’à 74 ans (* voir le lexique dans la rubrique "Lexique").

Désormais, les kits de dépistage organisés du cancer colorectal peuvent être remis par le pharmacien. Ce dernier doit avoir suivi au préalable la formation dédiée, organisée par l’un des centres de dépistage de coordination des cancers. Les kits de dépistage vierges peuvent être commandés gratuitement par le pharmacien d’officine. Votre médecin, à votre demande, peut également vous fournir un kit de dépistage du cancer colorectal.



Résultats du dépistage en France 2020-2021

Près de 35 % de la population a réalisé un test de dépistage du cancer colorectal en 2020-2021, un chiffre en hausse par rapport à la période précédente (2018-2019) mais toujours en-deçà du standard européen (45 %).

➣ 6,1 millions de personnes ont réalisé un test de dépistage du cancer colorectal en 2020-2021 représentant un taux de participation de 34,6 % versus 30,5% en 2018-2019. La participation au programme de dépistage organisé du cancer colorectal est la plus élevée depuis 2010. La crise sanitaire liée à la pandémie de COVID-19 en 2020 puis en 2021 ne semble pas avoir eu d’impact important sur la participation au programme à l’échelle nationale. Plusieurs pistes pourraient toutefois expliquer la hausse en 2021, par exemple une meilleure adhésion de la population au dépistage ou un rattrapage des résultats dû à une rupture d’approvisionnement des kits de dépistage. Il faudra attendre les résultats de l’an prochain pour mieux comprendre et interpréter ceux des deux dernières années.

➣ Taux de participation plus élevé chez les femmes (35,7 %) que chez les hommes (33,5 %), qui augmente avec l’âge et varie selon les départements

➣ chez les hommes : de 31,9 % chez les 50-54 ans à 39,6 % chez les 70-74 ans

➣ chez les femmes : de 33,5 % chez les 50-54 ans à 39,5 % chez les 70-74 ans

➣ les taux les plus bas sont observés en Guyane (8,1 %), en Guadeloupe (17,0 %) et en Corse (17,3 %)

➣ les taux les plus élevés sont observés dans le Maine-et-Loire (49,2 %), laSaône- et-Loire (46,2 %) et l’Isère (45,8 %)